Retrouver son cœur d'enfant ❤



Plus d’un mois s’est écoulé depuis que les mesures de distanciations sociales ont été imposées par le gouvernement.

Plus d’un mois qu’on navigue en eaux inconnues et que la bêtise humaine nous montre le pire dont elle est parfois capable. Par exemple, en se battant pour des rouleaux de papier de toilette…

Plus d’un mois que les mêmes individus chialent, encore et toujours, du confort de leur salon.

Pour citer Yvon Deschamps dans son monologue du Bonheur :

« Ça chiale tellement pour tout ce qu’ils z’ont pas qu’ion même pas le temps de s’apercevoir c’qu’ils ont! Si tout le monde s’arrêtait de chialer 1 minute [...] J’te dis que ça se remettrait à chialer ça serait pas long! »

Évidemment, la situation n’est pas facile pour plusieurs et je reste empathique face aux différentes réalités. Certains ont peu d’aide avec les enfants, d’autres sont en situation d’insécurité financière, plusieurs vivent toutes sortes d’angoisses, de frustration et de colère. Nous sommes forcés d’admettre que nous sommes tous hors de notre zone de confort, à différents niveaux.

Mais il y a toujours deux côtés à la médaille, et il est possible de trouver du positif dans tout : nous avons le pouvoir de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide.

Et je crois fortement qu’il n’y a pas que du négatif dans ce qu’on vit actuellement. Au contraire!


À ce sujet, laissez-moi vous raconter ma petite histoire…

J’ai le bonheur, la chance inouïe et je dirais même le privilège de vivre ces moments avec une petite fille de 9 mois. Un tout petit être humain, qui sort de sa zone de confort tous les jours, peut-être même plusieurs fois par jour.

En passant mes journées avec notre petite Madeleine, je réalise un paquet de choses. Elle a 9 mois, ne sait même pas encore parler, mais bon Dieu que lorsqu’on est attentif, ces petites bêtes-là peuvent nous enseigner des milliers de choses. Ça en est époustouflant!

Elle n’a pas besoin de parler... Elle communique grâce au langage universel de la vie. J’aime à croire qu’on a tous cette faculté de maîtriser ce langage. Qu’il soit possible de se comprendre sans prononcer un seul mot, mais que certains d’entre nous perdent cette faculté avec le temps. Les bébés, eux, en sont capables.

Madeleine, du haut de ses 9 mois, vagabondant à quatre pattes, est connectée à 100 % avec ce langage. Il n’y a qu’à observer son regard lorsqu’elle croise celui de notre chat. L’entente est mutuelle... L’amour qu’ils s’échangent, c’est presque tangible! Moi, si j’attrape fermement mon chat par l’oreille, il risque de se braquer. Par contre, lorsque notre petite fille le fait, en mode découverte, curiosité et innocence, le chat ne bronche pas! C’est fou, ils se comprennent!


Revenons-en à ce que ces petits êtres humains nous enseignent jour après jour.

Je regarde Madeleine et ce qu’elle me fait réaliser est à quel point l’humain est fondamentalement fort et souple à la fois, courageux, généreux, curieux, bienveillant et rempli d’amour.

Avez-vous déjà calculé la force relative d’un bébé? C’est une vraie boule de muscles et d’énergie! Lorsqu’un bébé décide que cela ne lui convient pas, nous le savons assez vite! Lorsque ma fille pousse quelque chose, même des objets que l’on croit trop lourds pour un bébé ne le sont pas.

Ces petits êtres ne demandent qu’à bouger, explorer et découvrir. Cependant, derrière toute cette force se cache aussi une belle souplesse. Toutes ces postures qu’un bébé peut faire, toutes ces chutes où ma fille se relève comme si rien n’était arrivé, c’est fascinant! Nous devrions tous nous en inspirer.

Et le courage, parlons-en! Ces bébés et enfants qui vivent chaque jour de nouvelles expériences, vivant des échecs répétés, devant se relever, pousser, forcer, réessayer, continuer à avancer et à aller voir plus loin : c’est tout à fait magique!
Cette obstination et cette persévérance, c’est beau à voir. Et nous, les adultes, sommes-nous courageux comme nos enfants?

Lorsque je regarde ma fille s’approcher de moi et me sourire, lorsque je la vois caresser ses toutous et ses poupées, notre nature bienveillante ne fait aucun doute.

Madeleine me tend parfois un bout de ce qu’elle est en train de manger pour que je puisse y goûter. Elle me tend la main, vient me prêter ses jouets et tous ses trésors. N’est-ce pas là un exemple qui nous prouve à quel point nous sommes, à l’origine, des êtres généreux?

Puis, on remarque la curiosité chez les enfants. Dès qu’on leur présente quelque chose de nouveau, il y a presque toujours ce mouvement de recherche : ils veulent savoir, découvrir, comprendre. Avons-nous pris soin de cette précieuse curiosité, ou prenons-nous les choses pour acquis, parfois blasés par notre propre existence?


Un bébé, c’est pur et c’est rempli d’amour.

C’est peut-être normal puisque cela fait tout juste un an et demi que l’amour a créé ma petite fille! Elle patauge encore dans cet amour alors ce n’est pas si lointain pour elle. Elle est encore loin de l'ego qui fait souvent bien du tort aux adultes.

Bref, les bébés, c’est tout cela : c’est fort, souple, courageux, généreux, curieux, bienveillant. Et ce sont des êtres d’amour. Parce qu’à la lumière de tout ce que je vois, Madeleine me fait me rappeler, tout simplement, qu’il ne faut jamais cesser D’AIMER.


Que l’amour est à la base de la vie.
Que cet amour doit être cultivé convenablement et régulièrement, sans quoi nous pourrions facilement tomber dans le piège de la bêtise humaine.
Soyons assez matures et sains d’esprit pour observer cette pureté.
Qui est juste là, à nos côtés.
Apprécier cette subtile simplicité.
Qui habite chaque petit bébé. Chaque enfant.
Puisque ce que nous avons de plus cher, c’est notre cœur d’enfant, notre amour infini.

#cavabienaller

-Antoine Larochelle



Crédit photo : Colin Maynard/Unsplash


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